http://www.npa2009.org/content/l%E2%80%99eau-un-bien-commun-reconquerir
L’eau, bien vital, est une ressource qui se raréfie partout sur la planète. Le manque d’eau ou l’eau non
potable sont responsables de la mort de 1, 6 million de personnes à travers le monde chaque année selon l’OMS. L’eau est devenue l’or bleu et la communauté scientifique envisage la possibilité
que des guerres pour le contrôler éclatent au cours du xxie siècle, comme c’est le cas pour le pétrole aujourd’hui....
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* Une agriculture productiviste qui pille et pollue...
* Des mégapoles assoiffées ...
* La privatisation d’un bien vital...
* Un impôt masqué
En 1982, les lois de décentralisation supprimaient la tutelle des préfets sur les élus locaux. Ces derniers pouvaient ainsi signer seuls des contrats jusqu’alors encadrés par les services de l’État. Les enveloppes et les « droits d’entrée » étaient l’arme supplémentaire des entreprises. Le droit d’entrée était une somme (de dix à cent millions de francs) versée à la signature du contrat avec l’entreprise privée. Il était versé au budget général de la ville et pouvait s’accompagner de la construction d’un stade ou autre équipement, sans compter les avantages de tarifs pour les services municipaux, élus et entreprises.
En 1995, la loi Barnier prohibait ces droits d’entrée qui se transformaient aussitôt en « redevances d’occupation du domaine public capitalisé ». Toujours en vigueur aujourd’hui, cette loi ne
changea donc rien au système d’attribution des contrats. Certaines collectivités, pour doper leur budget, augmentent les tarifs fixés avec le délégataire privé aux dépens des consommateurs. Ainsi
les élus affichent une bonne gestion, une faible augmentation des impôts, un budget équilibré... Des dizaines de millions d’euros peuvent alors alimenter le budget municipal annuel sur le dos des
habitants par un impôt qui n’a pas de nom. Le contrat entre la ville de Toulouse et la Compagnie générale des eaux (Véolia) était un excellent exemple de ces pratiques. À la signature du contrat,
au début des années 1990, la ville obtient un droit d’entrée de 437, 5 millions de francs, qui vont directement dans ses caisses. Cette somme est remboursée sur la facture d’eau par les usagers
avec un taux d’intérêt proche du taux d’usure, ce qui aurait représenté une somme remboursée de 1, 45 milliard de francs.
D’autres pratiques douteuses sont très nombreuses, telles les « captives » d’assurance, filiales offshore distribuant des primes d’argent blanchi, le détournement des « provisions pour
renouvellement » alimentées par la facture de l’abonné (elles sont censées financer les travaux). Une partie est utilisée, l’autre placée. À la fin du contrat, de grands travaux sont entamés pour
justifier ces fonds. Toutes ces pratiques ont un prix, sur la facture de l’usager bien entendu ! Selon l’Institut français de l’environnement, face aux régies municipales, la gestion privée
représente en moyenne un surcoût de 27 % pour la distribution de l’eau et de 20 % pour l’assainissement.
* Une lutte offensive...
Le NPA doit donc participer à toutes ces initiatives qui, petit à petit, arrivent à inverser la tendance et nous permettent de reconquérir des biens communs, des services publics qui ne l’étaient plus depuis de longues années. Ce sont ces mêmes multinationales dont la voracité s’attaque à présent aux transports et à l’électricité, appliquant les mêmes formules que celles qui leur permettent de vendre de l’eau. Sachons leur appliquer les mêmes réponses, pour reconquérir partout nos biens communs.