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  • : Le blog de Françoise
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  • : Ma nation, c'est l'infini. Aller au-delà des frontières, terrestres, planétaires, galactiques, ethniques, culturelles, génétiques, sexuelles et autres, c'est le début de la liberté et de l'amour universel. My nation is the Infinite. To go beyond terrestrial, planetary, galactical, ethnic, genetic, sexual and others frontiers. This is the beginning of freedom and universal love.
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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 14:58
Un robot qui cultive aussi bien qu’un jardinier tout en utilisant beaucoup moins d’eau
Un robot qui cultive aussi bien qu’un jardinier tout en utilisant beaucoup moins d’eau
 
 

Quiconque s’est déjà initié au jardinage sait que cette activité demande beaucoup de soin, d’attention… et de connaissances des plantes ! Il n’est pas toujours évident de déterminer la juste dose de soleil, de nutriments et d’eau à apporter à chaque espèce végétale. Pour rendre la tâche plus facile, des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley ont développé un système automatisé à base d’intelligence artificielle, baptisé AlphaGarden, qui apporte aux plantes ce dont elles ont besoin, quand elles en ont besoin. Non seulement ce robot s’avère aussi performant que des jardiniers professionnels humains, mais il est bien plus économe en eau.

Le jardinage est un hobby très intéressant, parfois gratifiant, mais le plus souvent frustrant pour ceux qui n’ont pas la main verte. Et si une intelligence artificielle était capable de s’occuper d’un potager aussi bien qu’un jardinier professionnel ? C’est le défi relevé par une équipe de l’UC Berkeley, menée par Simeon Adebola. Ses collègues et lui ont mis au point un système capable de maximiser la santé et la croissance des plantes. Celui-ci se compose d’une caméra haute résolution et de divers capteurs, permettant de surveiller l’humidité du sol et la croissance des plantes.

Le système a été conçu pour une parcelle en polyculture — qui consiste, comme son nom l’indique, à faire pousser plusieurs espèces de plantes différentes sur une même zone. Cette approche présente plusieurs avantages : grâce aux différentes structures racinaires (propres à chaque espèce), les sols sont plus sains et nécessitent généralement moins d’engrais ; les polycultures sont par ailleurs souvent plus résilientes face aux extrêmes climatiques et aux ravageurs (ce qui signifie moins de pesticides). Ce type de cultures nécessite néanmoins davantage de main-d’œuvre, car chaque espèce pousse à son rythme et exprime différents besoins. Un système comme AlphaGarden pourrait grandement faciliter les choses.

Un robot qui tient compte du rythme de croissance de chaque plante

Les chercheurs ont souhaité évaluer les performances de leur système, en matière de productivité, comparativement à celles de jardiniers professionnels. Pour ce faire, ils ont utilisé deux parcelles, dans lesquelles ils ont introduit les mêmes séries de graines — 32 au total, de huit espèces de plantes, dont du chou frisé, des navets, de la laitue, de la coriandre, etc. L’une des deux parcelles a été confiée aux professionnels pendant deux mois, tandis que l’autre était supervisée par AlphaGarden.

Dans une seconde expérience, les conditions étaient les mêmes, mis à part le fait que le robot-jardinier pouvait échelonner la plantation des graines (en fonction du rythme de croissance de chaque espèce). Lors de la première expérience, les chercheurs avaient en effet récolté plusieurs données permettant d’améliorer le robot. Ils ont notamment ajusté un algorithme décrivant comment les taux de croissance de chaque espèce peuvent influer sur les autres lorsque toutes les graines sont semées en même temps. À partir de ces nouvelles informations, le robot a élaboré une plantation échelonnée pour optimiser la croissance de chaque espèce.

Outre sa caméra et ses capteurs d’humidité, l’appareil était doté d’un système d’irrigation au goutte-à-goutte, ainsi que d’un outil pour la taille. Les chercheurs précisent qu’ils devaient parfois intervenir lorsque ce dernier n’avait pas la mobilité suffisante ; dans ce cas, ils n’avaient qu’à suivre les instructions du système.

Résultats : dans l’entretien de sa parcelle, AlphaGarden s’est avéré aussi efficace que les professionnels du jardinage, qui avaient tous au moins dix ans d’expérience en moyenne. Les deux parcelles étaient tout à fait similaires en termes de couverture, de diversité et de taille des plantes ; celles-ci étaient en bonne santé. Mais l’équipe a relevé une différence importante : AlphaGarden a utilisé bien moins d’eau que les humains pour entretenir sa parcelle.

Des centaines de litres d’eau économisés en deux mois

Dans la seconde expérience, le robot a réussi à faire pousser les mêmes légumes en utilisant 44% d’eau en moins, rapporte IEEE Spectrum, ce qui représente une économie de plusieurs centaines de litres sur les deux mois de l’expérience — un avantage certain alors que les épisodes de sécheresse se font de plus en plus fréquents.

AlphaGarden a été présenté lors de l’IEEE International Conference on Robotics and Automation (ICRA) qui s’est tenue à Londres il y a quelques jours. Les chercheurs ont annoncé fièrement que leur système avait passé « le test de Turing pour le jardinage ». Cependant, le système peut encore être amélioré, ont-ils souligné. Ils ont rapporté en effet quelques dysfonctionnements au niveau de l’irrigation et de la taille, qui ont nécessité une intervention humaine.

L’équipe envisage essentiellement d’améliorer encore le simulateur de croissance afin d’optimiser davantage l’utilisation de l’eau. D’autres paramètres sont par ailleurs à explorer, tels que les sources de lumière artificielle. À plus long terme, les chercheurs espèrent étendre la quantité de plantes qu’AlphaGarden peut prendre en charge et peut-être l’adapter à l’agriculture verticale.

Le système est prometteur et pourrait peut-être un jour favoriser la polyculture. Mais comme le souligne IEEE spectrum, le coût de ce dispositif sera peut-être un frein à son développement à plus grande échelle.
 
Source : IEEE Spectrum

 

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 17:32

Une impressionnante danse de robots chez Boston Dynamics  -  N’est-ce pas génial ?

https://www.raelfrance.fr/boston-dynamics-danse-de-robots/

  • Maitreya Raël a commenté une vidéo en décembre 75aH*/ 2020 qui présente les robots de Boston Dynamics en train de danser le twist. Elle est introduite par le texte suivant : « Le célèbre fabricant américain de robots a dévoilé une chorégraphie impressionnante avec ses principaux robots. Une vidéo étonnante qui émerveille autant qu’elle fait peur ». Voici le commentaire de Maitreya Raël à ce sujet :

    On se demande bien ce qu’il peut y avoir d’inquiétant là-dedans… »    – Maitreya Raël – 30 décembre 75aH*/ 2020


     

    Des robots twistent sur : « Est-ce que tu m’aimes… ? »

    Selon l’article en français de creapills.com, c’est sur un air du groupe de musique soul « The Contours », que l’on retrouve trois types de robots qui se déhanchent grâce au travail de experts de Boston Dynamics. Sur la piste, il y a Spot le chien, Handle le bras télescopique et deux robots humanoïdes nommés Atlas. La musique choisie a comme refrain “Do you love me, now that I can dance ?” (Est-ce que tu m’aimes maintenant que je peux danser ?).

    Notons en passant que l’article en anglais partagé par Maitreya Raël était lui plus neutre dans la présentation de la nouvelle. Le titre de la publication pourrait en effet se traduire par: « Une vidéo montre les robots de Boston Dynamics en train d’exécuter d’impressionnants mouvements de danse ».

 

 

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29 novembre 2019 5 29 /11 /novembre /2019 20:21
Japon: les robots à la rescousse d’une société vieillissante [VIDÉO]

De plus en plus les robots vont venir en aide aux humains et le plus grand problème sera de les faire accepter par les humains. Pour cela il convient d'enlever les oeillères que nous avons et qui correspondent plutôt à des peurs engendrées par notre ignorance.

Japon: les robots à la rescousse d’une société vieillissante [VIDÉO]
 
 
3 novembre 2019 
 
DEUXIÈME DE TROIS - Vous voulez savoir à quoi pourrait ressembler un Québec vieillissant, dans 15 ou 20 ans? Alors suivez LE SOLEIL pour une série de trois reportages au Japon, le pays le plus âgé du monde. Au pays du Soleil levant, près de 30% de la population a dépassé le cap des 65 ans, contre 19% au Québec. Et ça ne fait que commencer. Du code de la route au magasinage, en passant par le travail, les mangas et le cinéma porno, les Japonais sont obligés de réinventer la vieillesse. Dans la seconde partie, nous demandons qui va remplacer tous les Japonais qui partent à la retraite? Des robots ou des immigrants?
 

D’ici 2025, le Japon doit trouver 350 000 employés rien que pour ses centres de soins pour les personnes âgées. Impossible de remplacer tous ceux qui prennent leur retraite. Ni de faire face aux besoins grandissants. Le temps presse. Reste à connaître l’identité des futurs employés. Des robots ou des immigrants?

Au troisième étage de la maison de soins Shintomi, au centre de Tokyo, c’est l’heure du karaoke. Un moment sacré. Devant l’écran géant, une douzaine de personnes tentent de suivre le rythme. Quelques unes réussissent même à taper des mains. La moyenne d’âge dépasse largement 90 ans.

Une scène banale, sauf que l’animateur qui les encourage à faire la vague n’est pas un humain. Il s’agit d’un petit robot humanoïde blanc répondant au nom de Pepper. Un technicien veille sur lui, juste au cas où. Parfois, Pepper fixe son mentor humain un regard vaguement larmoyant. Comme s’il attendait quelque chose. Des félicitations, peut-être?

À l’étage du dessous, d’autres pensionnaires s’amusent avec d’étranges animaux de compagnie. Une vieille dame à l’air absent caresse Paro, un phoque de peluche rose qui a l’air si vivant que même Brigitte Bardot se laisserait émouvoir. Dans un grand panier, trois petits chiens électroniques se tortillent dans tous les sens.

«Les petits animaux électroniques ne se fatiguent jamais. Même si on répète le même geste, encore et encore, explique une infirmière. Pour certains pensionnaires atteints de démence, le simple fait de sourire constitue une petite victoire. Cela exerce les muscles du visage.»

Curieusement, il semble que moins un robot a une apparence humaine, moins il fait peur aux pensionnaires les plus confus. Mais en entendant le mot «démence», une statistique revient à l’esprit. Aujourd’hui, environ 4,4 millions de Japonais souffrent de démence. Plus que la population du grand Montréal. Et ça ira en augmentant...

Laboratoire du futur

La maison Shintomi constitue une sorte de laboratoire. Une vitrine. Un aperçu du CHSLD du futur. Ses 76 pensionnaires cohabitent avec une vingtaine de machines différentes, dont un petit nombre sont déjà disponibles au Québec.

 

Il y a des exosquelettes qui permettent de soulever des charges importantes. D’autres qui enserrent les hanches et le bas du dos, pour faciliter la marche. Sans oublier le lit Panasonic, qui peut se transformer en chaise roulante sans avoir besoin de soulever son occupants.

Le directeur du centre, Kimaya Ishikawa, précise qu’il n’avait pas le choix d’appeler les robots à la rescousse. «Sept employés sur 10 développent des problèmes de dos. Nous avions beaucoup de difficultés à recruter. Pour l’instant, les robots servent surtout à améliorer le moral de tout le monde. Les pensionnaires trouvent la présence des robots plutôt rassurante. Et le personnel sait que nous essayons d’améliorer les conditions de travail.»

«Le but des robots n’est pas de remplacer les humains, insiste M. Ishikawa. Nous ne serons jamais comme une chaine de montage de voitures, où tout est automatisé. Ce qui est important, c’est de comparer la situation avant et après l’installation d’un robot. Pour voir si la machine a été utile.» Dans l’immédiat, leur prix pose encore un problème. Un seul exemplaire du phoque Paro coute 3 700 $.

«Avec les robots, nous n’en sommes qu’au début», convient le directeur Ishikawa. Mais déjà, les machines changent des vies. Dans un immeuble de cinq étages dépourvu d’un ascenseur, un homme en chaise roulante n’était pas sorti dehors depuis des années. Grâce à un appareil conçu pour faire descendre les escaliers à une chaise roulante, il peut maintenant faire des promenades.

«L’objectif ultime, c’est que les robots s’occupent des tâches pénibles ou répétitives, conclut le directeur. Grâce à eux, les humains doivent avoir plus de temps pour s’occuper des humains. Nous en sommes encore loin.»

Le robot divin

Avant, le Japon craignait que les robots volent les emplois des humains. Aujourd’hui, il s’inquiète qu’ils ne soient pas assez nombreux pour s’occuper d’une population vieillissante. Un chiffre résume la situation. En 1963, le pays comptait 153 centenaires. En septembre 2019, il en recensait 71 238, incluant Kane Tanaka, la doyenne de l’humanité, née le 2 janvier 1903. (1)

Pour compenser la pénurie de main d’œuvre, le ministère japonais de l’Économie et du Commerce mise à fond sur l’industrie robotique. On prévoit que le marché sera multiplié par 10, d’ici 2035. Les robots représenteront alors une affaire de plus de 115 milliards $CAD, dont la moitié pour les services. Il faut dire que l’immigration reste microscopique. En 2018, seulement 18 étrangers détenaient un permis de travail reliés au soins pour les personnes âgés. (2)

A travers le Japon, l’univers du robot est en pleine expansion. Dans un temple bouddhiste, un robot joue Kannon, la déesse de la compassion. (3) On ne s’étonne plus des exploits de Haiko Ichira, le robot humanoïde qui sert de réceptionniste dans un grand magasin de Tokyo. (4) Et l’an prochain, lors des jeux olympiques d’été, des robots serviront les repas et les rafraichissements aux spectateurs à mobilité réduite. (5)
 

Cette année, on annonce la commercialisation d’une nouvelle version de l’humanoïde Pepper, qui répondra aux commandes vocales. La compagnie de télécommunications NTT travaille à créer un robot qui pourra prévoir la chute de quelqu’un, à partir de sa démarche et de ses signes vitaux. Et comment oublier la promesse de officielle de «lancer» des taxis volants à Tokyo, en 2023?

Le tyrannosaure maladroit

Entre nous, les robots ne gagnent pas toujours. Ainsi à Sasebo, dans l’ouest du Japon, le projet d’hôtel entièrement géré par des robots a connu un échec retentissant. Il a fallu réembaucher des humains en catastrophe. (6) À la réception, le robot en forme tyrannosaure était plutôt sympathique, mais il n’arrivait pas à faire les photocopies de passeports. Quant à ses collègues chargés de transporter les valises, ils se butaient contre les seuils de portes. Dans un autre cas célèbre, le robot assistant de chambre a réveillé un client à de nombreuses reprises, au cours d’une nuit. Apparemment, il confondait les ronflements du dormeur avec le bruit d’une conversation.

Bref, l’assistant insistait un peu trop. Il ne cessait de réveiller le client en demandant:

— Pardon, je ne suis pas sûr de vous avoir compris?

Le Soleil s’est rendu au Japon dans le cadre d’un programme de bourse offert par le Foreign Press Center Japan (FPCJ).

 
 

+

LE SOLEIL AU JAPON

Samedi: Tokyo face au «péril vieux»

Dimanche : Les robots ne suffiront pas

Lundi: Okawa, le village qui ne veut pas mourir

Notes:

(1) le Japon compte 70 000 centenaires, un record, rtbf.be, 13 septembre 2019.

(2) Robots Making Inroads in Japan’s Elder Care Facilities, But Costs Still High, The Japan Times, 30 mars 2018.

(3) Un androïde enseigne la sagesse dans un temple japonais, Agence France-Presse, 14 août 2019.

(4) https://www.dailymotion.com/video/x2nb8df

(5) Robots and Reconstruction: Can Tokyo 2020 Top 1964’s Olympic Legacy, The Guardian, 10 juin 2019.

(6) Après une expérience catastrophique, un hôtel japonais renvoie ses employés-robots, Le Figaro, 16 janvier 2019.

+

«LES ROBOTS NE SUFFIRONT PAS»

En 2060, si la tendance se maintient, la population du Japon aura fondu d’un quart. Le pays pourrait alors compter plus de «retraités» que de travailleurs. Déjà, la pénurie de main d’œuvre affecte des secteurs comme la construction, dopée par les chantiers des Jeux olympique de 2020. On y trouve six offres d’emplois pour chaque chômeur. (1)

Un peu en désespoir de cause, le gouvernement vient d’assouplir ses lois d’immigration. Au cours des cinq prochaines années, 500 000 travailleurs étrangers seront autorisés à venir travailler, dans les domaines où les besoins sont les plus criants. (2)

Pour les étrangers les moins qualifiés, qui obtiendront 70% des visas disponibles, les conditions sont sévères. À leur arrivée, ils doivent parler suffisamment le Japonais pour se débrouiller dans la vie quotidienne. De plus, leur famille ne peut pas les accompagner. Le premier ministre Shinzo Abe a aussi promis qu’au bout de cinq ans, il leur faudra rentrer chez eux. (3) 

«Le Japon est parvenu à une point tournant, analyse Kato Hisakazu, professeur de science politique à l’Université de Tokyo. Le gouvernement accepte de recevoir des travailleurs étrangers, mais dans la plupart des cas, il n’est pas prêt à leur accorder la nationalité japonaise.» Pour lui, cette «timidité» peut rendre le pays moins intéressant. «Au lieu d’aller au Japon, bien des étrangers vont à Taiwan ou en Corée du Sud, ajoute-t-il. Pour un pays vieillissant comme le nôtre, ce n’est pas une bonne nouvelle. Les robots ne suffiront pas.»

En matière d’immigration, le Japon a longtemps fait bande à part. À peine 2% de la population est d’origine étrangère. Depuis 1993, un système de stages faisait entrer des travailleurs au compte-goutte. Sans trop d’effets sur la pénurie de main d’œuvre. Mais c’est le bilan du pays en matière d’accueil de réfugiés qui frappe le plus l’imagination. En 2017, sur les 20 000 demandes reçues, le pays a accepté 20 réfugiés. Une sur 1 000... Jean-Simon Gagné

 

Le Soleil s’est rendu au Japon dans le cadre d’un programme de bourse offert par le Foreign Press Center Japan (FPCJ).

Notes:

(1) Deux Japonais sur trois veulent travailler après 65 ans, Le Monde, 17 septembre 2019.

(2) Pour pallier au déclin démographique, le japon adoucit ses mœurs migratoires, Radio France internationale, 16 juin 2018.

(3) Le Japon s’entrouve à l’immigration, Manière de Voir, Le Monde diplomatique, 1er octobre 2019.

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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 11:55
Robotique : Près de 30% des jeunes femmes préféraient sortir avec un robot plutôt qu'avec un humain

Et pourquoi pas ? 

 

 

Les relations humaines et amoureuses sont-elles en danger ? Une étude montre que près de 30 % des millénniales sont prêtes à sortir avec un robot plutôt qu’avec un être humain.

Les relations humaines et amoureuses sont-elles en danger ? Une étude montre que près de 30 % des femmes issues de la génération des millénnials sont prêtes à sortir avec un robot plutôt qu’avec un être humain. Dans un futur proche, plus d’un quart des jeunes femmes estimera qu'il est tout à fait normal de s'engager dans des relations amoureuses avec des robots plutôt qu'avec des humains.

Des films comme Her ont ouvert la voie à une sorte d'ouverture à la technologie amoureuse. Sans compter qu’avec Siri toujours à nos côtés, nous avons développé une relation unique et quasiment romantique avec des êtres semblables à des robots. Il semblerait que ce lien ne fasse que se renforcer au fur et à mesure du temps car les ordinateurs ou autres objets technologiques deviennent de plus en plus intelligents et réalistes.

L'étude, créée par Havas, basée à Paris, a examiné le futur de l'intelligence artificielle et l'attitude de 12 000 personnes à travers le monde. Il a été constaté que 27% des 18-34 ans étaient ouverts à s'engager dans des relations romantiques avec des robots à l'avenir, si possible. Ces robots seraient évidemment beaucoup plus réalistes que Siri et ressembleraient à quelque chose de plus humain comme par exemple les hôtes de la série Westworld.

Il semblerait cependant que les hommes soient trois fois plus susceptibles que les femmes à sortir avec robots. Les données suggèrent que les hommes ont tendance à préférer leurs vies sur les réseaux sociaux. Si ce constat est assez terrifiant, plus de 70 % des millénnials affirment que les smartphones affaiblissent les liens humains et que les réseaux sociaux auraient des effets néfastes. Selon l'étude, les jeunes sont plus susceptibles de se sentir déprimés au sujet de leur propres vies après avoir consulté ce type de plateformes.

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Articles en anglais sur le même sujet
 
Why brands need to help put younger people at ease with technology - Nigel Hughes of Havas
 
More than a quarter of millennials say they would replace a human lover with a DROID 
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-5156943/27-millennials-say-consider-dating-robot.html

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6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 18:16
Les robots vont être présents de plus en plus dans notre vie de tous les jours, pour nous aider et nous soulager de nos travaux les plus pénibles.
"Les robots au boulot et nous au resto...". Eh oui ! un robot cuisinier, des robots serveurs... tout est possible !
Remplacer les travaux, tout d'abord pénibles, par des robots, est l'une des proposition du mouvement-pour-le-paradisme.fr 
http://www.mouvement-pour-le-paradisme.fr/
 
En parallèle, il conviendra d'allouer à chaque être humain un revenu de bien-être destiné à remplacer avantageusement le salaire qui ne sera plus versé, faute d'emploi.
 
 
 
Le dernier robot humanoïde de Toyota peut reproduire les mouvements de son opérateur distant installé dans une sorte de fauteuil avec casque de réalité virtuelle sur la tête.
Toyota Motor Corporation dévoile la troisième génération de son robot humanoïde. Le T-HR3 mesure 154 cm et pèse 75 kg. Ses parties mobiles comprennent 32 axes et 10 doigts.
 
Selon Toyota, le robot a été conçu pour explorer les possibilités d'assistance à domicile, en milieu médical, sur des chantiers de construction, dans des zones sinistrées, voire même dans l'espace.
 
T-HR3 peut être contrôlé et synchronisé avec les mouvements d'un utilisateur distant. Le pilotage se fait depuis un Master Maneuvering System et avec des éléments qui correspondent aux parties mobiles du robot.
 
 
L'installation de 170 kg comprend un casque de réalité virtuelle qui permet à l'utilisateur d'avoir le point de vue du robot. L'utilisateur peut marcher sur place dans le fauteuil pour déplacer le robot vers l'avant ou latéralement.
 
 
T-HR3 est davantage une plateforme robotique pour laquelle les technologies développées serviront ultérieurement à diverses applications. Il sera présenté à l'International Robot Exhibition à Tokyo du 29 novembre au 2 décembre.
 
Toyota aurait été en lice pour le rachat Boston Dynamics et ses robots à Alphabet. C'est finalement SoftBank, un autre groupe japonais, qui a procédé à ce rachat.
 
Un autre site https://humanoides.fr/
 
 

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 11:01
La révolution des robots arrive en Chine

La robotique va libérer les humains de nombreuses tâches ingrates. Mais il faut, en contrepartie que ces mêmes humains puissent vivre décemment, et ceci se fera en répartissant mieux les richesses. Ce sont des propositions du mouvement pour le paradisme. www.mouvement-pour-le-paradisme.fr

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2016/07/05/001-chine-robots-travailleurs-usines.shtml

Après avoir effectué l'une des plus importantes révolutions industrielles de l'histoire, la Chine entreprend maintenant une révolution robotique. Le géant asiatique veut devenir le champion mondial des nouvelles technologies; un virage qui touchera la vie de dizaines de millions de travailleurs.

À première vue, l'usine d'éviers de Foshan n'a rien de vraiment particulier. Comme toutes les autres entreprises chinoises, elle est bruyante, poussiéreuse, remplie de travailleurs qui gagnent leur vie à la sueur de leur front.


Mais lorsqu'on s'aventure plus profondément dans l'établissement, on découvre subitement un secteur immaculé. Neuf robots s'y activent jour et nuit pour nettoyer les éviers, pour les polir et pour mettre la dernière touche à ce produit qui sera ensuite exporté vers le Canada.


L'impact est immense. Les robots ne sont jamais malades ni de mauvaise humeur. Ils me font économiser beaucoup d'argent. Je compte en acquérir encore plusieurs. - Chen Conghan, gérant de Guangdong Yingao Kitchen Utensils

Les neuf robots de Chen Conghan remplacent environ 140 employés.

Rendre la chine plus compétitive

La Chine vit en ce moment une véritable révolution. L'an dernier, on a acheté ici au moins deux fois plus de robots que dans n'importe quel autre pays sur la planète – une question de survie, disent plusieurs entreprises, qui doivent composer avec une population vieillissante et des salaires à la hausse.

L'équation est simple pour le régime communiste : comme les salaires des travailleurs sont dorénavant trop élevés pour que le pays reste compétitif, on les remplacera par des robots plutôt que de perdre des contrats au profit de pays où la main-d'oeuvre est plus abordable, comme le Vietnam ou le Sri Lanka.

Et c'est à coups de milliards de dollars que la Chine se modernise. Depuis deux ans, l'Empire du Milieu est devenu le plus gros importateur de robots au monde. On prévoit que, d'ici 2018, un tiers de tous les robots utilisés dans le monde le seront ici.

La transformation se fait déjà sentir partout au pays. On a troqué les serveurs pour des humanoïdes dans certains restaurants, et un fournisseur d'Apple, Foxconn, a supprimé 60 000 emplois dans une de ses usines, en remplaçant les travailleurs par des robots pour assembler les iPhone et autres téléphones intelligents de Samsung.

Nous serons en mesure de dépasser le niveau de robotisation du Japon d'ici 5 à 10 ans. Notre but est que 80 % des emplois dans les usines soient remplacés par des robots. - Zhang Tao, une employée de la ville de Foshan

Mais pour parvenir au statut de première économie de la robotique, la Chine doit mettre les bouchées doubles. Le ratio robots/travailleurs est 10 fois plus faible dans l'Empire du Milieu (36 robots pour 10 000 travailleurs) qu'au Japon (314 robots pour 10 000 travailleurs) ou en Corée du Sud (478 robots pour 10 000 travailleurs), le pays le plus avancé dans ce secteur.

Des millions d'emplois perdus?

C'est pourquoi Midea, une entreprise chinoise d'électroménagers, tente en ce moment d'acquérir le géant allemand Kuka - une transaction de plus de 5 milliards de dollars américains, ce qui inquiète les Européens, puisque Kuka est le fleuron d'un secteur stratégique pour toute l'industrie automobile dans la région.

L'autre crainte provient des employés chinois. Personne ne parle de ce qu'il adviendra de ces millions de travailleurs sous-payés qui pourraient se retrouver au chômage.

L'utilisation des robots dans le secteur industriel vise à enrichir la Chine, soit. Mais il pourrait aussi créer l'effet inverse pour les 100 millions d'ouvriers qui travaillent dans les usines du pays.

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À lire aussi :

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Articles en anglais:

China’s robot revolution

https://next.ft.com/content/ 1dbd8c60-0cc6-11e6-ad80- 67655613c2d6

Chinese factories see robot revolution
http://www.cbc.ca/news/ technology/chinese-factories- see-robot-revolution-1.3239924

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 18:59
Robotique : Les machines apprennent nos émotions

http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0204134929269-les-machines-apprennent-nos-emotions-1091730.php#

Attachant et bienveillant, Pepper, le dernier-né de la start-up française Aldebaran, est un robot au visage d'enfant, capable de sonder le coeur des humains. - Photos Jake Curtis;

Les caméras sauront bientôt mieux lire que l'homme, les émotions que notre visage laisse transparaître. Cette révolution servira entre autres à sonder le coeur des consommateurs.;

Article(s) associé(s)

C'est ce mois-ci que Pepper doit faire son entrée dans les magasins branchés de Tokyo. Pour 198.000 yens (environ 1.400 euros), les technophiles nippons pourront adopter ce petit bonhomme en plastique laqué, flanqué de deux grands yeux noirs capables de sonder le coeur de son propriétaire. Dernier-né de la start-up française Aldebaran, ce robot au visage d'enfant a été conçu pour « vivre aux côtés des humains ». Pas question pour lui de passer l'aspirateur ou de préparer la cuisine : cet aristocrate de la gent robotique a du sang de Z-6PO, le droïde de la saga « Star Wars », dans la mécanique : c'est une machine de protocole « attachante et bienveillante », selon le président d'Aldebaran, Bruno Maisonnier. Il ne marche pas aussi aisément que son avatar de la planète Tatooine, mais de multiples capteurs aliment ses algorithmes d'informations indiscrètes sur son interlocuteur, rendant la discussion avec cet humanoïde plutôt… divertissante.

« Pepper comprend nos principales émotions : la joie, la tristesse, l'énervement, la surprise, la neutralité. Il peut déterminer le sexe et l'âge d'une personne, donc identifier tous les membres d'une famille, et peut suivre 70 % d'une conversation, poursuit Bruno Maisonnier. En analysant nos expressions faciales, notre vocabulaire et notre langage corporel, il devine dans quelle humeur vous êtes pour adapter son comportement. Si vous froncez des sourcils, il comprend que quelque chose vous tracasse et peut par exemple vous remonter le moral en jouant un morceau que vous aimez. » Installé depuis plusieurs mois dans des boutiques de l'opérateur mobile japonais SoftBank, principal actionnaire d'Aldebaran, Pepper génère paraît-il autant de curiosité que de bonne humeur. « Notre but est de faire des robots humanoïdes de compagnie bienveillants, qui vivront avec les humains en tant qu'espèce artificielle », ambitionne Bruno Maisonnier.

Moue, froncement du nez, des sourcils, rictus, sourire… Notre visage trahit à peu près tout de ce que nous ressentons, et grâce aux progrès des modèles d'analyse mathématique, ce métalangage de l'expression faciale est exploité par les spécialistes de l'intelligence artificielle dans le but de doter, un jour, les machines d'une certaine forme d'empathie. « Notre visage contribue pour 55 % à l'impact global du message exprimé, explique Axel Boidin, fondateur de la start-up française Picxel, spécialisée dans la reconnaissance faciale. Du point de vue physiologique, la réponse émotionnelle se traduit par une combinaison de déformation des traits du visage qui informe notre interlocuteur de la réalité de nos intentions et participe ainsi à la coordination de la conversation. Les robots sauront bientôt comprendre les règles de ces échanges. »

10.000 mimiques

Cela fait un moment que les scientifiques cherchent à mettre nos mimiques en équation. Dès les années 1970, le psychologue Paul Ekman s'en est fait une spécialité en décryptant la pierre de Rosette des émotions (ce qu'il a appelé le « système de codage des actions faciales »), qui fonde aujourd'hui l'abécédaire universel de la psychologie comportementale. Le dictionnaire qu'il a élaboré sur cette base recense les 10.000 mimiques que sont capables de produire nos 43 muscles faciaux. La plupart sont des grimaces, et parmi les 3.000 combinaisons qui ont un sens, nous ne sommes capables d'en distinguer qu'une infime partie.

Un robot fera-t-il mieux ? A ce stade, la poignée d'entreprises qui se sont lancées dans la reconnaissance automatique du répertoire émotionnel sont un peu démunies. Toutes savent plus ou moins identifier sur un visage les éléments caractéristiques des sept familles d'émotions de base répertoriées par Ekman : la colère, le dégoût, la peur, la tristesse, la surprise, la joie et le mépris. La plupart utilisent pour cela des bibliothèques d'images qui servent d'éléments de comparaison. Aux Etats-Unis, la start-up Affectiva, fondée par des chercheurs du MIT, utilise, par exemple, une base constituée de milliers de réactions émotionnelles qui permet à ses algorithmes de décoder celles que lui présente la caméra. Elle espère ainsi équiper les futurs smartphones de logiciels capables d'analyser nos réactions, pendant un cours en ligne ou une séquence de jeux vidéo.

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•SoftBank et Aldebaran lancent un robot grand public doué d'émotions

C'est ce mois-ci que Pepper doit faire son entrée dans les magasins branchés de Tokyo. Pour 198.000 yens (environ 1.400 euros), les technophiles nippons pourront adopter ce petit bonhomme en plastique laqué, flanqué de deux grands yeux noirs, capables de sonder le coeur de son propriétaire. Dernier-né de la start-up française Aldebaran, ce robot au visage d'enfant a été conçu pour « vivre aux côtés des humains ». Pas question pour lui de passer l'aspirateur ou de préparer la cuisine : cet aristocrate de la gent robotique a du sang de Z-6PO, le droïde de la saga « Star Wars », dans la mécanique : c'est une machine de protocole « attachante et bienveillante », selon le président d'Aldebaran, Bruno Maisonnier. Il ne marche pas aussi aisément que son avatar de la planète Tatooine, mais de multiples capteurs alimentent ses algorithmes d'informations indiscrètes sur son interlocuteur, rendant la discussion avec cet humanoïde plutôt… divertissante.

« Pepper comprend nos principales émotions : la joie, la tristesse, l'énervement, la surprise, la neutralité. Il peut déterminer le sexe et l'âge d'une personne, donc identifier tous les membres d'une famille, et peut suivre 70 % d'une conversation, poursuit Bruno Maisonnier. En analysant nos expressions faciales, notre vocabulaire et notre langage corporel, il devine dans quelle humeur vous êtes pour adapter son comportement. Si vous froncez des sourcils, il comprend que quelque chose vous tracasse et peut par exemple vous remonter le moral en jouant un morceau que vous aimez. » Installé depuis plusieurs mois dans des boutiques de l'opérateur mobile japonais SoftBank, principal actionnaire d'Aldebaran, Pepper génère paraît-il autant de curiosité que de bonne humeur. « Notre but est de faire des robots humanoïdes de compagnie bienveillants, qui vivront avec les humains en tant qu'espèce artificielle », ambitionne Bruno Maisonnier.

Moue, froncement du nez, des sourcils, rictus, sourire… Notre visage trahit à peu près tout de ce que nous ressentons, et grâce aux progrès des modèles d'analyse mathématique, ce métalangage de l'expression faciale est exploité par les spécialistes de l'intelligence artificielle dans le but de doter, un jour, les machines d'une certaine forme d'empathie. « Notre visage contribue pour 55 % à l'impact global du message exprimé, explique Axel Boidin, fondateur de la start-up française Picxel, spécialisée dans la reconnaissance faciale. Du point de vue physiologique, la réponse émotionnelle se traduit par une combinaison de déformation des traits du visage qui informe notre interlocuteur de la réalité de nos intentions et participe ainsi à la coordination de la conversation. Les robots sauront bientôt comprendre les règles de ces échanges. »

10.000 mimiques

Cela fait un moment que les scientifiques cherchent à mettre nos mimiques en équation. Dès les années 1970, le psychologue Paul Ekman s'en est fait une spécialité en décryptant la pierre de Rosette des émotions (ce qu'il a appelé le « système de codage des actions faciales »), qui fonde aujourd'hui l'abécédaire universel de la psychologie comportementale. Le dictionnaire qu'il a élaboré sur cette base recense les 10.000 mimiques que sont capables de produire nos 43 muscles faciaux. La plupart sont des grimaces, et parmi les 3.000 combinaisons qui ont un sens, nous ne sommes capables d'en distinguer qu'une infime partie.

Un robot fera-t-il mieux ? A ce stade, la poignée d'entreprises qui se sont lancées dans la reconnaissance automatique du répertoire émotionnel sont un peu démunies. Toutes savent plus ou moins identifier sur un visage les éléments caractéristiques des sept familles d'émotions de base répertoriées par Ekman : la colère, le dégoût, la peur, la tristesse, la surprise, la joie et le mépris. La plupart utilisent pour cela des bibliothèques d'images qui servent d'éléments de comparaison. Aux Etats-Unis, la start-up Affectiva, fondée par des chercheurs du MIT, utilise, par exemple, une base constituée de milliers de réactions émotionnelles qui permet à ses algorithmes de décoder celles que lui présente la caméra. Elle espère ainsi équiper les futurs smartphones de logiciels capables d'analyser nos réactions, pendant un cours en ligne ou une séquence de jeux vidéo.;

Attachant et bienveillant, Pepper, le dernier-né de la start-up française Aldebaran, est un robot au visage d'enfant, capable de sonder le coeur des humains. - Photos Jake Curtis
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0204134929269-les-machines-apprennent-nos-emotions-1091730.php?3F5sRR2esJ7EyiCb.99#

Usages multiples

Picxel a une autre approche : son algorithme travaille avec des caméras ultrarapides pour traquer les micro-expressions qui révèlent nos émotions les plus intimes. Ces contractions musculaires de quelques microsecondes échappent à tout contrôle et ne mentent pas. Ce sont les « lapsus faciaux » de notre langage corporel. Certains d'entre nous parviennent à les percevoir naturellement, comme le héros de la série télévisée « Lie to me », que conseille Paul Ekman. On peut aussi apprendre à les lire, assure le professeur, qui forme notamment les agents du FBI et de la CIA. Mais la machine capable de les identifier automatiquement n'existe pas encore. « Fournir à une caméra la capacité de traquer ces non-dits va révolutionner pas mal de secteurs », anticipe Axel Boidin.

Dans les magasins du futur, ce sont par exemple des écrans connectés qui feront office de cabine d'essayage en analysant les réactions des clients face aux modèles proposés. Ces puissants outils permettront de sonder dans les rayons l'appétence des consommateurs pour tel produit. Les sociétés de sondage vont pouvoir recueillir des informations objectives sur la perception d'un film, d'un homme politique, d'une publicité, d'un logo. « Equipés de ces outils, nos ordinateurs vont pouvoir gérer automatiquement les ambiances et la luminosité en fonction de nos humeurs, et adapter leur comportement selon notre état. Ils sauront être conciliants s'ils nous voient en colère, ou stimulants s'ils nous jugent atones », explique Axel Boidin.

Au volant, ces détecteurs d'émotion seront de précieux alliés pour anticiper les signes de fatigue. Branchés aux caméras de surveillance des postes-frontières, des aéroports et des lieux publics comme le rêve Paul Ekman, ils permettront d'identifier les comportements suspects pour localiser les terroristes avant qu'ils ne passent à l'acte. « Les données qui en seront extraites permettront de construire des modèles incroyablement évolués sur nos manières de nous comporter, de faire des choix et de nous engager », anticipe le professeur. C'en est bientôt fini du pouvoir de l'intuition.

Paul Molga

Chronologie

1862 : Guillaume Duchenne met en évidence le rôle des muscles du visage dans l'expression des émotions.

1872 : Charles Darwin rédige « L'expression des émotions chez les hommes et les animaux ». Il postule que les émotions sont universelles et adaptatives.

1922 : les physiologistes Walter Cannon et Philip Bard mettent en évidence le rôle du système nerveux, et en particulier de l'hypothalamus.

1960 : Stanley Schachter et Jerome Singer postulent que pour qu'une émotion survienne il faut deux composantes, viscérale et cognitive.

1972 : Paul Ekman dresse la première liste des émotions de base. Elle en compte 7, qui seront élargies à 16 en 1990 pour intégrer des concepts comme la honte, la culpabilité ou l'amusement.

2008 : Paula Niedenthal émet l'idée que les émotions ne sont pas un phénomène purement biologique mais le produit d'une culture et de connaissances acquises par le biais de la socialisation.;

Paul Molga / Correspondant à Marseille | Le 10/02 à 06:00
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0204134929269-les-machines-apprennent-nos-emotions-1091730.php?hSh5OciwFmBIxjcT.99

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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 17:50

Le paradisme est en marche ! Les nouvelles technologies remplacent petit à petit l'humain dans les travaux. Bien entendu, il faudra qu'en contrepartie les humains reçoivent une part des richesses produites par ces robots !

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2015/02/05/01007-20150205ARTFIG00078-des-robots-feront-les-hotesses-et-le-menage-dans-un-hotel-au-japon.php#xtor=AL-201

L'«Étrange Hôtel» ouvrira ses portes l'été prochain. Parmi les innovations proposées, l'accès aux suites se fera à l'aide d'une reconnaissance faciale et l'énergie solaire sera utilisée pour réduire les coûts de fonctionnement.

La révolution de l'accueil hôtelier est en marche dans le pays du Soleil Levant. Des robots humanoïdes vont intégrer le staff d'un nouvel hôtel au Japon, selon des informations recueillies par CNN. Trois humanoïdes - des robots à visage humain - intégreront l'effectif. Ils seront capables d'engager des conversations intelligentes avec des clients. D'autres robots seront affectés à des activités manuelles comme le nettoyage. «Nous voulons être le plus efficace hôtel au monde», indique Hideo Sawada, président de Huis Ten Bosch, à la base du projet.

D'autres avancées technologiques seront utilisées. L'accès aux suites se fera à l'aide d'une reconnaissance faciale. Un système intégré à l'air conditionné permettra de détecter la présence et la chaleur d'un corps humain pour ajuster la température de la pièce. L'énergie solaire sera utilisée pour réduire les coûts de fonctionnement de l'hôtel.

Le futur hôtel, basé à Sasebo, au cœur de la préfecture de Nagazaki, sera baptisé Henn-na Hotel, «Étrange Hôtel» en français et comptera 144 chambres. L'ouverture des lieux aura lieu le 17 juillet prochain avec 72 chambres. 72 autres chambres. Le prix pour une nuit s'étalera de 60 dollars pour une chambre simple à 153 dollars pour une chambre triple. La direction de l'hôtel indique que les prix seront plus élevés pour les suites, sans donner plus de précisions. Hideo Sawada souhaite ouvrir «1000 hôtels similaires dans le monde» de ce genre dans un futur proche, selon le Japan's Nikkei News.

Un semi-androïde chez Nestlé

En décembre dernier, le géant suisse de l'alimentation Nestlé avait inauguré au Japon une nouvelle stratégie de vente de ses machines à café, avec le robot semi-androïde français Pepper. Ce premier Pepper expert des machines à café devait être rejoint par 999 autres dans les mois à venir, une façon de plus de se distinguer sur le premier marché de Nescafé. Pepper dialogue avec le client pour lui conseiller la machine censée le mieux répondre à ses attentes. «Il s'agit avant tout d'une nouvelle approche dans la communication avec les consommateurs. Pepper ne remplace pas les vendeurs humains. Il occupe une nouvelle place, en proposant de l'interaction ludique avec les clients», avait expliqué une porte-parole de Nestlé au Japon.

Nestlé Japan avait «recruté» le robot Pepper, développé par le français Aldebaran, filiale de l'opérateur de télécoms japonais Softbank. Tout comme Nao, le petit robot rendu célèbre après que François Hollande l'a pris dans ses bras en 2013 lors des Journées de l'industrie, Pepper a une bouille sympathique.Il s'agit d'un semi-humanoïde à roulettes dont le ventre est constitué d'une tablette tactile. Pepper est capable de dialoguer avec les clients, de répondre à leurs questions et d'expliquer les avantages de tel ou tel produit en fonction de leurs goûts. En France, leur montée en puissance détruirait 3 millions d'emplois d'ici à 2025.

Vidéo: 48 sec. (Voir au bas de la page de l'article)

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Article en anglais: In Japan, humanoid robots may soon run a hotel

http://www.tnooz.com/article/japan-hotel-run-humanoid-robots/

Des robots humanoïdes feront les hôtesses et le ménage dans un hôtel au Japon

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 07:59

Le développement des nouvelles technologies au service du bien-être des humains ! C'est l'un des piliers du paradisme. D'autre part, la planète Terre ne pourra pas accueillir des milliards d'individus en plus ! C'est donc la solution qu'à choisit le Japon. Puis, quand les avancées scientifiques le permettront, les êtres humains vivront beaucoup plus longtemps, en pleine forme et en bonne santé !

http://www.bulletins- electroniques.com/actualites/ 77744.htm

Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication

Le conseil pour la réalisation de la révolution robotique, récemment créé par le gouvernement japonais, a annoncé son plan stratégique des 5 prochaines années pour la promotion de l'usage des robots comme moyen de revitaliser l'économie japonaise.

Ce plan détaille comment les robots doivent être déployés, dans les domaines où le Japon va manquer de travailleurs dans les prochaines années à cause de sa dépopulation. En effet les robots devront assurer un certain nombre d'activités en remplacement des humains, dans de nombreux domaines de la société. Il s'agit en particulier des soins infirmiers, de la médecine ou de l'agriculture. L'automatisation est vue comme le moyen de soutenir les petites et moyennes entreprises (qui représentent plus de 90% des entreprises japonaises) et le secteur tertiaire (les services représentent plus de 70% de l'emploi au Japon). Ainsi le gouvernement va encourager le développement de robots à bas coût et soutenir les services de conseil pour aider au moins 500 TPE et PME à introduire les robots dans leurs activités.

Pour faciliter l'utilisation de robots pour les soins infirmiers, le gouvernement va étendre les gammes de machines qui sont couvertes par les assurances. Il a également l'intention d'accélérer les processus d'examen des robots médicaux afin que les machines puissent être introduites plus rapidement sur le marché. Concernant l'agriculture, le gouvernement entend favoriser l'introduction des robots dans 12 domaines, incluant la récolte des fruits et le nettoyage des mauvaises herbes. Enfin, pour la surveillance des infrastructures (routes, ponts vieillissants), l'objectif du gouvernement est que 20% de tout le travail d'inspection et de réparation soit réalisé par des robots.

Le gouvernement espère réaliser 100 milliards de yens d'investissements (750 millions d'euros) via des partenariats publics-privés et espère créer un marché de 2400 milliards de yens (18 milliards d'euros), soit quatre fois plus qu'aujourd'hui.

Pour faciliter le développement de robots d'avant-garde, le gouvernement va également créer un nouveau centre de recherche dans la région de Hamadori (préfecture de Fukushima), dès la fin 2015. Des expériences y seront menées sur l'utilisation pratique des drones et robots volants, et des robots pour inspecter la sécurité des ponts et tunnels.

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Pour en savoir plus

Contacts :

- Les déclarations du premier ministre Shinzo Abe : http://japan.kantei.go.jp/97_ abe/actions/201501/23article3. html
- Les informations sur le conseil pour la réalisation de la révolution robotique (en japonais) sur le site du cabinet du premier ministre : http://www.kantei.go.jp/jp/ singi/robot/

Sources :

- http://redirectix.bulletins- electroniques.com/WrmxX
- http://the-japan-news.com/ news/article/0001877132

Rédacteurs :

Yan-Taro CLOCHARD - ch(point)mission(point)stic( arobase)ambafrance(tiret)jp( point)org

Origine : BE Japon numéro 715 (30/01/2015) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins- electroniques.com/actualites/ 77744.htm

- - -

Article en anglais: Short on humans, Japan eyes big role for robots

http://asia.nikkei.com/Politics-Economy/Policy-Politics/Short-on-humans-Japan-eyes-big-role-for-robots

Pour faire face à sa dépopulation, le Japon compte sur ses robots

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 12:25

Le paradisme est en route : 
première étape :  le développement de la robotique pour libérer l'humain du travail.

Deuxième étape : la redistribution sociale de la richesse créée par ces robots avancés

http://www.rtflash.fr/avons-nous-bien-conscience-revolution-sans-precedent-qui-va-etre-apportee-par-robots/article

Confronté au vieillissement inexorable de sa population et à une pénurie de main-d’œuvre croissante, le Japon est en train de basculer dans l’ère de la robotique polyvalente.

En 2012, il n’y a eu qu’un million de naissances au Japon, pour 1,2 million de décès et selon les prévisions du gouvernement, la population du Japon devrait descendre à 87 millions d’habitants en 2060, contre 128 millions aujourd’hui.

Avons-nous bien conscience de la révolution sans précédent qui va être apportée par les Robots ?  .

La population japonaise est la plus âgée du monde. 23 % des Japonais ont plus de 65 ans (29 millions d’habitants) et cette proportion devrait monter à 42 % en 2060. A cet horizon, le Japon comptera plus de 9 millions d’octogénaires et au moins 300 000 centenaires, contre 45 000 aujourd’hui.

La population active de l’archipel suivra ce déclin démographique et devrait passer de 66 à 40 millions de personnes d’ici 2060 !

Quant au ratio de dépendance, il sera à cette échéance de 2060 d’une personne à charge pour un travailleur et devrait être dès 2025 de deux personnes à charge pour trois travailleurs.

Dans un tel contexte démographique, on comprend mieux que le Japon mise sur l’emploi généralisé des robots dans tous les secteurs d’activités économiques et sociaux.

L’industriel nippon Glory, spécialisé dans le traitement de la monnaie, a fait depuis trois ans le pari de la robotique intelligente dans une de ses usines. Avec l’aide de Kawada Industries, Glory a conçu un nouveau type de robot polyvalent, baptisé NextAge. En 2010, il n’y avait qu’un seul robot androïde dans les ateliers de Glory mais à présent cette usine en compte treize.

Contrairement aux robots de la génération précédente, NextAge a été conçu pour s’intégrer dans un environnement humain.

Ces robots sont capables d’effectuer une douzaine de tâches différentes et savent également choisir les outils spécifiques correspondant au travail à accomplir. Lorsqu’il a terminé l’assemblage de sa pièce, le robot la transmet à son voisin puis, comme le ferait un ouvrier humain, il remet de l’ordre sur son poste de travail et range les composants et les pièces dont il se sert.

Selon le directeur de cette usine-pilote, Katsuhiko Maruo, ces robots peuvent  déjà atteindre 80 % de la productivité d’un travailleur humain.

L’industriel japonais précise que chaque robot représente un investissement de 60 000 €, ce qui correspond au montant d’un an de salaire et de charges sociales d’un ouvrier.

Compte tenu du cadre fiscal japonais qui favorise les amortissements rapides dans le domaine de la robotique, Glory compte rentabiliser l’ensemble de ses robots en à peine deux ans. Ensuite, comme le souligne non sans fierté le directeur de l’usine, « Chacun de nos robots ne nous coûtera, hors frais de maintenance, qu’une quinzaine d’euros d’électricité par mois et surtout nos androïdes pourront travailler 24 heures sur 24 et sept jours sur sept ».

Néanmoins, cet industriel, qui connaît une forte croissance de son activité et de ses bénéfices, n’a pas réduit le nombre de ses employés - 320 à ce jour- car il considère que les ouvriers humains et les ouvriers robots sont complémentaires et que cette coopération améliore à la fois la productivité pour l’usine, la qualité des produits fabriqués et l’intérêt du travail pour les salariés

Mais au Japon, les robots n’envahissent pas seulement les usines, ils sont également de plus en plus présents dans l’immense secteur économique et social des services à la personne et notamment dans les établissements de santé.

Dernier exemple en date, le robot d’assistance médicale Riba. Ce robot-infirmier, dont la première version a été dévoilée en 2009, est le fruit d’une coopération entre le groupe Tokai Ruber et l’Institut de recherche public sur la santé.

Depuis cinq ans, ce robot n’a cessé d’être amélioré et il peut à présent soulever sans difficulté des malades pesant 80 kg.

Cet infirmier d’un nouveau genre fera son entrée dans les établissements de retraite japonais à partir de 2015 et devrait permettre de pallier en partie la pénurie croissante de personnel qualifié. Il manque en effet 700 000 aides-soignants et infirmiers au Japon et dans 10 ans, c’est plus d’un million et demi d’agents et d’employés qui feront défaut au système de santé japonais.

Bien conscient de ce déclin démographique et du vieillissement accéléré de sa population, le gouvernement nippon est bien décidé à faire de la robotique d’assistance médicale un des nouveaux moteurs de sa croissance industrielle économique.

Le gouvernement japonais veut à la fois conforter la  suprématie mondiale du Japon dans le domaine de la robotique avancée et répondre aux besoins médico-sociaux de sa population vieillissante. La recherche publique japonaise va donc continuer à investir massivement dans la robotique de services à la personne.

Mais le Japon ne doit pas seulement faire diminuer rapidement le prix unitaire de ces robots polyvalents nouvelle génération, condition indispensable à leur large diffusion dans la population, il veut également que ce type de robot soit entièrement pris en charge par le système de protection sociale japonais, afin d’inciter tous les acteurs du système de santé, médecins, hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, à s’équiper massivement de ces nouveaux « auxiliaires » robotiques.

D’ici une vingtaine d’années, le marché de ces robots d’assistance médicale pourrait dépasser les 3 milliards d’euros selon le gouvernement japonais et les géants industriels nippons, forts de leur avance technologique, pourront alors s’imposer chez leurs voisins asiatiques touchés, eux aussi, par le vieillissement démographique, à commencer par la Chine.

Aux Etats-Unis, les robots d’assistance médicale font également une entrée remarquée dans les hôpitaux : En Californie, plusieurs établissements de santé viennent ainsi de se doter d’un nouveau type d’employé cybernétique, le robot RP-VITA. (Assistant télémédical autonome en présence virtuelle télécommandée)

Ce robot humanoïde  est muni d’un écran et doté de capteurs et de caméras qui lui permettent de se déplacer de façon autonome dans l’hôpital. Il peut également assurer une fonction très utile de dialogue et d’interface entre les patients et le médecin ou entre le médecin et le personnel soignant (CNET).

Les robots font également leur apparition dans des domaines d’activité plus inattendus. En France, un pharmacien, Pierre Chiarelli et un ingénieur, Jean-Noël Sallembien, ont mis au point, après plusieurs années de travail, le premier comptoir pharmaceutique robotisé du monde.

Baptisé Sellen, ce système robotique très innovant, qui équipe déjà une dizaine de pharmacies en France, peut non seulement reconnaître, trier, classer et ranger les différentes boîtes de médicaments mais il effectue toutes ces tâches plus rapidement et avec un plus faible taux d’erreur que le pharmacien humain. Ainsi libéré, le pharmacien peut consacrer plus de temps à son travail de conseil auprès des clients.

Les robots peuvent aussi être utilisés pour améliorer la prise en charge de pathologies psychiatriques lourdes.

Aux États-Unis par exemple, des chercheurs de l’Université de Vanderbilt (Tennessee) ont développé en coopération avec la firme française Aldebaran Robotic, un petit robot humanoïde baptisé NAO qui est destiné à aider les enfants autistes à améliorer leur communication et leurs relations sociales. .

NAO a été spécialement conçu pour pouvoir manifester toute une gamme de sentiments et d’émotions et permettre aux enfants autistes de sortir de leur isolement affectif et émotionnel.

Expérimenté pendant plusieurs mois dans une école maternelle anglaise, NAO semble avoir séduit les enfants et a permis de réelles innovations pédagogiques ainsi qu’une meilleure prise en charge des enfants autistes. Mais un robot comme NAO pourrait également avoir de multiples applications dans différents domaines et notamment dans l’aide aux personnes âgées.

Déjà, ce petit robot humanoïde autonome programmable de 57 cm de haut, doté de deux caméras, de quatre microphones, d’un système de communication et d’une multitude de capteurs, est présent dans plus de 200 établissements d’enseignement à travers le monde.

NAO, en raison de sa polyvalence et de sa souplesse de programmation, est d’ailleurs devenu le robot humanoïde le plus vendu au monde.

Autre exemple du développement de la robotique en France, la jeune société Cybedroïd, implantée à Limoges, qui a conçu Ariell, un robot humanoïde de 1,40 m de hauteur.

Ce robot, qui en est encore au stade de prototype, est clairement destiné à un large usage familial. Polyvalent, Ariell est doté d’un système de reconnaissance vocale et pourrait devenir un « employé de maison »  indispensable dans les années à venir.

Il peut en effet effectuer de nombreuses tâches : raconter des histoires aux enfants, surveiller la maison ou encore s’occuper des personnes en perte d’autonomie.

Dans ce foisonnement d’innovations robotiques, il faut également évoquer « The Robot Studio », qui a conçu un surprenant robot reproduisant avec une  fidélité époustouflante la mécanique et les articulations du corps humain. La conception de cet androïde s’est effectuée dans le cadre du programme de recherche européen Eccerobot qui devrait permettre des avancées décisives dans « l’humanisation « des déplacements et de la gestuelle des robots.

L’un des grands enjeux technologiques actuels de la robotique est de conférer aux robots une meilleure capacité de reconnaissance et de compréhension des objets dans leur contexte afin qu’ils puissent adapter leur comportement et leurs actions de la manière la plus judicieuse, en fonction des objets rencontrés.

Aux États-Unis, des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon sont parvenus, dans le cadre d’un projet de recherche baptisé Lifelong Robotic Object Discovery (LROD), à faire reconnaître et identifier par un robot plus d’une centaine d’objets différents, grâce à une combinaison logicielle plus intelligente de plusieurs types de caméras et de capteurs.

Dans cette approche interactive, les scientifiques ont doté le robot HERB (Home-Exploring Robot Butler) d’un nouveau type de programme qui lui permet de découvrir de sa propre initiative les différents types d’objets qui constituent son environnement.

Les performances de ce robot HERB ont d’ailleurs dépassé les espérances des chercheurs quand ceux-ci se sont aperçus que ce robot avait pris seule la décision de numériser, à l’aide de son scanner 3D, un sac contenant des restes alimentaires qui avaient été oubliés dans les laboratoires. Ils ont également constaté que le robot, poursuivant sa démarche heuristique, avait ensuite élaboré l’enchaînement de mouvements qui lui semblait le plus efficace pour ramasser ce sac !

Les enjeux de ces recherches sont capitaux car demain, les robots familiaux et domestiques qui nous assisteront dans nos tâches quotidiennes devront être capables d’identifier et de manipuler très rapidement et de manière autonome, pour des raisons de sécurité évidentes (même s’ils disposeront d’un système d’aide à l’identification en ligne grâce à l’Internet des objets), des centaines de types d’objets différents.

Cette nouvelle génération de robots autonomes, polyvalents et plus intelligents est également en train de conquérir les usines. Aux États-Unis, la firme Rething Robotics, installée à Boston, s’apprête à mettre sur le marché son robot Baxter qui constitue un véritable saut en matière d’intelligence artificielle.

Contrairement à ses congénères, Baxter peut être opérationnel sans qu’il y ait besoin d’effectuer une programmation complexe de son travail. Il suffit en effet que son « tuteur » humain indique à Baxter, grâce à une interface graphique, les tâches et les gestes que celui-ci doit effectuer !

Ce robot, qui coûte environ 18 000 € dans sa version de base, est équipé de plusieurs caméras et de deux bras possédant 7 degrés de liberté.

Ce type de robot, d’un usage simple et intuitif, devrait rapidement s’imposer dans les usines et pourrait permettre aux économies développées, en association avec d’autres innovations technologiques comme les imprimantes 3D dont nous avons récemment parlé, de retrouver un avantage compétitif décisif et inciter les industriels à relocaliser une grande partie de leurs productions sur leur territoire.

Il est d’ailleurs frappant que, dans sa dernière grande étude prospective  intitulée « Les technologies de rupture qui vont transformer la vie et l’économie » (McKinsey), le cabinet Mc Kinsey place la robotique avancée (derrière l’Internet mobile, l’automatisation de la connaissance, l’Internet des objets et les réseaux en nuage), en cinquième position des 12 technologies qui vont transformer nos sociétés et nos économies à l’horizon 2025.

Le marché mondial de la robotique qui était d’environ 11 milliards de dollars en 2005 devrait atteindre les 30 milliards de dollars en 2015 et les 65 milliards de dollars à l'horizon 2025, selon la Japan Robotics Association.

La Fédération Internationale de la Robotique estime pour sa part que la seule robotique de services et de loisirs pourrait représenter un marché mondial de plus de 100 milliards de dollars en 2020, contre 20 milliards en 2012.

Mais la robotique est également en train de pénétrer des secteurs beaucoup plus traditionnels, comme l’agriculture qui cherche de nouveaux outils innovants pour améliorer sa productivité.

Aux États-Unis, un entomologiste, David Dorhout, a développé un nouveau type de robot autonome destiné à améliorer le rendement des terres agricoles, un impératif si l’on veut parvenir à augmenter de 70 %  la production agricole d’ici 2050 pour nourrir la population mondiale. Ce scientifique a conçu un étonnant réseau de robots, baptisé Prospero. Comme les insectes, ces machines agissent toujours en coopération et communiquent entre elles en permanence sur différents modes.

Elles sont également dotées d’une certaine capacité d’autonomie, ce qui donne à l’ensemble du système une grande souplesse et une grande efficacité. Ces robots semeurs savent analyser la nature et la composition du sol avant de planter leurs graines et savent également calculer, en intégrant en temps réel un grand nombre de paramètres environnementaux et physiques, la quantité de semences à planter sur une surface agricole donnée.

David Dorhout ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin et travaille à présent sur un autre type de robot destiné à entretenir et récolter les cultures. À terme, ce chercheur visionnaire est persuadé que l’assistance robotique s’imposera à l’ensemble de la chaîne de production agricole, ce qui n’enlèvera rien, bien au contraire, à l’intérêt du métier d’agriculteur qui devra définir une stratégie de production et coordonner ces différents outils technologiques.

On le voit, d’ici 10 ans, tous les secteurs d’activités économiques, production industrielle, agriculture, éducation, santé, services variés, seront massivement impactés par l’arrivée de nombreux robots de nouvelle génération qui, sans être « intelligents », n’en seront pas moins remarquablement polyvalents, souples, autonomes et évolutifs.

L’étude récente de Mc Kinsey sur les 12 technologies de rupture, étude que je viens de citer il y a quelques instants, estime d’ailleurs que le potentiel économique de la « robotique avancée » se situera dans une fourchette allant de 1 700 à 4 500 milliards de dollars à l’horizon 2025, et représentera alors un moteur de création de valeur et de richesse aussi important que ceux des biotechnologies et de l’énergie réunis ! (Business Insider)

Quant à la question de savoir si les robots ne deviendront pas un jour aussi intelligents que l’homme, elle reste ouverte et dépend largement de la conception que nous nous faisons de l’intelligence.

Si nous admettons une définition « utilitariste » de l’intelligence, définie comme un ensemble d’aptitudes logiques permettant d’agir de manière heuristique dans un environnement complexe et non prévisible, alors nous pouvons effectivement considérer, comme le futurologue américain Ray Kurzweil, que les robots pourraient devenir intelligents dès 2035, en extrapolant la courbe de miniaturisation des puces électroniques et celle de l’augmentation de la puissance informatique « embarquée » dont disposeront les robots dans 20 ans.

Mais si nous considérons, comme un grand nombre de philosophes mais également de cogniticiens, que l’intelligence humaine est inséparable de la conscience réflexive et de la dimension émotionnelle et affective qui nous habitent, il y a peu de risques ou, peu de chances que les robots puissent devenir réellement  intelligents avant longtemps.

Il n’en reste pas moins vrai que le développement rapide de cette « robotique avancée » au cours des prochaines années va poser des questions politiques et éthiques au moins aussi importantes que celles soulevées par les avancées des sciences de la vie.

On assiste d’ailleurs déjà aux États-Unis à un débat, dans les cercles intellectuels et juridiques, dont l’objet est de savoir s’il convient d’accorder certains « droits » aux robots et qui vise également à déterminer le niveau de « responsabilité » juridique personnelle de ces androïdes en cas de dysfonctionnement ou de dommages causés à l’être humain. Nous devrions également en Europe et en France commencer à réfléchir sérieusement sur ces questions.

Il nous faut enfin ouvrir un autre débat, tout aussi important : celui de la redistribution sociale de la richesse croissante qui sera créée par ces robots avancés. Cette question est d’autant plus cruciale qu’elle conditionnera largement le niveau d’acceptabilité de notre société vis-à-vis de ces androïdes évolués qui deviendront demain indispensables à chacun d’entre nous.

René TRÉGOUËT

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