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  • : Ma nation, c'est l'infini. Aller au-delà des frontières, terrestres, planétaires, galactiques, ethniques, culturelles, génétiques, sexuelles et autres, c'est le début de la liberté et de l'amour universel. My nation is the Infinite. To go beyond terrestrial, planetary, galactical, ethnic, genetic, sexual and others frontiers. This is the beginning of freedom and universal love.
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:57
Polyamour : 3 femmes se marient légalement au Brésil

BRAVO à elle ! Pourquoi pas ? Seul compte l'amour !

http://madame.lefigaro.fr/societe/polyamour-3-femmes-se-marient-legalement-au-bresil-271015-99042

Un trio de femmes vient d'officialiser son union à Rio de Janeiro. Le trouple a aussi affirmé sa volonté d'avoir un enfant. C'est le deuxième mariage de ce genre au Brésil depuis 2012 alors que les législateurs conservateurs luttent pour imposer un modèle de famille unique homme-femme.

Une femme d’affaires, une dentiste de 32 ans et une gérante administrative de 34 ans viennent de remettre en cause le modèle parental brésilien et plus généralement de la famille traditionnelle en officialisant légalement leur relation. C’est le deuxième trio qui franchit le pas après qu’en 2012 une caissière, une auxiliaire administrative et un architecte aient formé la première union « poly-affective » du pays.

L’acte notarial signé par les trois femmes qui vivent ensemble depuis 3 ans, leur donne une légitimité en tant que famille, établit la séparation des biens et donne le pouvoir à chacune d’entre elles de prendre une décision médicale pour ses partenaires. Le trio a aussi affirmé sa volonté d’avoir un enfant par insémination artificielle.

« Nous sommes une famille. Notre union est le fruit de l’amour. Je vais être enceinte et nous sommes prêtes pour ça », a déclaré la fiancée femme d’affaires au journal brésilien O Globo dans une interview du 11 octobre 2015 octobre. « Nous voulons avoir les mêmes droits que tout le monde.»

Les tribunaux brésiliens n’ont pas encore créé de juridiction spécifique pour défendre ou annuler ce type d’unions si bien que les arguments « pour » et « contre » dépendent de l’interprétation d’un éventail de sentences sur des cas particuliers. Selon Fernanda de Freitas Laitão, la notaire qui a marié les 3 fiancées, la reconnaissance du mariage de ces trois femmes est basée sur une des règles fondamentales de la Cour suprême ( Supremo tribunal federal ). « En droit privé, ce qui n’est pas interdit est permis. Je ne peux pas leur promettre immédiatement les même droits , elles devront lutter devant les tribunaux (...) mais au moins, elles sont protégées », explique Freita.

La question de la validité de cette union déchaîne les passions. Le Colégio notarial do Brasil, le Barreau brésilien, laisse à chacun le choix de sa décision individuelle. Certains avocats ne se privent pas pour dire que cette union viole la Constitution. Du côté des députés conservateurs, c’est l’émoi. Alors que la bataille fait rage au Sénat pour conserver des valeurs familiales conservatrices, la société brésilienne a déjà largement évolué. En effet, le modèle du mariage avec enfants n’est déjà plus majoritaire selon un rapport de l’IBGE (l’équivalent de l’INSEE en France). Quelque 56,1% des familles sont déjà un nouveau modèle, qu'il soit choisi ou subi : mères oupères célibataires, mariage sans enfants, unions homosexuelles.

Quant au débat sur le polyamour, absent des statistiques, il existe dans plusieurs grandes villes du Brésil. Par exemple à Rio de Janeiro, une rencontre baptisée “Poliencontro” (poly rencontres) propose des conférences sur les nouvelles formes de relations amoureuses entre plus de deux personnes. C’est déjà la dixième édition de cette réunion dans des lieux publics, preuve que la question intéresse.

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 13:49
Un site pour se tenir au courant de ce que les médias ne nous disent pas

Une grande partie des médias français ne nous disent pas toute la vérité sur la vraie situation sociale et financière de la France. Lors de son interview de ce matin, lundi 19 octobre 2015, sur RTL, M. Hollande a dit : "La France va mieux" ! Vous le croyez ??? Sinon allez sur le site http://www.jovanovic.com/blog.htm et vous aurez la réponse.

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 10:11
Vidéo : Singapour - les secrets de la réussite

Quel contraste ! Entre une France qui se détache de plus en plus du bien-être de ses citoyens et qui manque de moyens pour développer leur bonheur et la ville de SINGAPOUR qui, au contraire, fait tout pour faciliter leur bonheur !

J’ai visionné l’émission : “un oeil sur la planète – Singapour les secrets de la réussite”. Et j’ai été ébahie ! Là-bas, si tu tagues un wagon de métro tu reçois trois coups de bâton et tu fais 9 mois de prison ferme ! En résumé, ils te passent l’envie de recommencer. C’est l’une des villes les plus sures au monde où tu peux sortir le soir sans craindre de te faire agresser.... Tu n’as même pas besoin d’attacher ton vélo, tu le retrouves sans problème. Tu oublies un portefeuille sur une table, tu le retrouves deux heures après sans que quelque chose ne manque... A visionner pour se faire une idée, même si tout n’est pas forcément rose, car les partis d’opposition n’ont pas droit d’existence.

https://www.youtube.com/watch?v=780iHP6R6p0

Singapour fête les 50 ans de son indépendance et connaît une ascension économique importante. En cinq décennies, sa richesse a été multipliée par cinquante. Cet Etat microscopique, moins grand que la ville de New York, est désormais le troisième pays au monde pour le revenu par habitant. Au sommaire : Le paradis du business. - Singapour : laboratoire de la ville du futur ? - Etat protecteur ou Big Brother ?
Singapour attire les investisseurs du monde entier, et notamment les Français.
Pour pallier le manque d'espace, Singapour expérimente les idées les plus originales : HLM géants ou encore fermes verticales.
Beaucoup de voyageurs considèrent Singapour comme la ville la plus sûre au monde. Des milliers de caméras traquent la moindre incivilité.

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 12:40

Pour le bien-être des employés !

http://geopolis.francetvinfo.fr/la-suede-teste-la-semaine-de-30-heures-et-ca-carbure-83033

La municipalité de Göteborg tente une expérience révolutionnaire : travailler moins pour produire plus et mieux. Une partie de son personnel est passée à 6 heures par jour. Et les résultats sont époustouflants. Et pourtant, la nouvelle majorité de droite veut y mettre fin.


Travailler 6 heures par jour, produire plus et être plus heureux, un cocktail qui risque de se généraliser tant la recette s’est révélée bénéfique. L’expérience remonte à février 2015. Selon The Guardian, le maire-adjoint de Göteborg, Mats Philhem, membre du Parti de gauche, demande aux employés municipaux du secteur de la santé, sur la base du volontariat, de se scinder en deux groupes : l'un doit travailler 6 heures quand l'autre reste à 8 heures par jour à salaire égal. Objectif : comparer leur productivité respective et leur bien-être. Résultat : 14 postes créés, la qualité des services améliorée et des employés heureux et plus productifs.

Concilier travail et vie familiale. «Avant, j’étais tout le temps fatiguée. En rentrant chez moi, je m’écroulais sur mon canapé. Mais maintenant, je suis beaucoup plus en forme et j’ai beaucoup plus d’énergie pour travailler mais aussi pour ma vie de famille», explique au Guardian Lise-Lotte Pettersson, une infirmière de 41 ans. Le passage aux 30 heures hebdomadaires est salué aussi bien par le personnel que par la direction.

La Suède est pionnière dans la réduction du travail. L'usine d'assemblage Toyota de Göteborg est elle aussi aux 30 heures… depuis 13 ans. Le site fonctionne 12 heures par jour tout au long de l’année avec deux équipes travaillant six heures chacune. Ce rythme ne concerne pas les cadres mais les mécaniciens et les employés. Ainsi, depuis 2002, les profits de Toyota sont en hausse de 25% malgré des salaires supérieurs à la moyenne du secteur automobile. «Le personnel se sent mieux, il y a moins de turn-over et le recrutement est plus facile», se réjouit Martin Banck, directeur de l’usine.

Malgré tous ces aspects positifs, l’expérience risque de tourner court. Le Parti Libéral, qui vient de rafler la ville, est très opposé à la réduction du temps de travail. Il veut y mettre fin à cause du coût de la mesure: 850.000 euros par an.

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 17:59
Rentrée scolaire : la pédagogue qui voulait révolutionner le système éducatif français

http://www.bastamag.net/Rentree-scolaire-l-institutrice-qui-voulait-revolutionner-le-systeme-educatif

Des enfants épanouis et solidaires, qui commencent à lire, multiplier ou diviser dès la maternelle. Ce sont les résultats étonnants d’une expérimentation menée entre 2011 et 2014 dans une classe de Gennevilliers, en banlieue parisienne, en zone prioritaire d’enseignement. Pendant trois ans, Céline Alvarez a tenté de mettre en pratique dans une école publique les principes de la pédagogue Maria Montessori, enrichis avec les neurosciences et la linguistique française. Un bouleversement des pratiques traditionnelles des enseignants, pour repenser l’école sur la base de la confiance. Malheureusement, le ministère de l’Education nationale ne lui a pas permis de poursuivre cette expérimentation. Entretien et vidéos.

Basta ! : Quelles compétences ont été développées par les enfants de votre classe de Maternelles, à Gennevilliers, entre 2011 et 2014 ?

Céline Alvarez [1] : Dès la première année, tous les enfants, suivis par le CNRS, ont progressé plus vite que la norme, sauf un qui était l’enfant le plus absent. Ils sont entrés très facilement dans la lecture, ont fait des mathématiques, des divisions, des soustractions. Dans certains domaines, en conscience phonologique, c’est-à-dire la capacité d’entendre les sons dans les mots, en mémoire de travail [notre capacité à retenir sur du court terme], ils étaient très au dessus de la norme. Une petite fille, à quatre ans, avait 28 mois de retard par rapport à la norme en mémoire de travail. En six mois, elle a non seulement rattrapé ces 28 mois de retard, mais elle a eu 8 mois d’avance !

Un développement social s’est aussi mis en place. Les enfants étaient capables d’avoir des relations sociales plus harmonieuses. Ils ont fait preuve d’une grande capacité de résolution de conflits et développé plus d’empathie. Ils contrôlaient mieux leurs émotions. D’après les témoignages des parents, ces enfants étaient heureux, épanouis, généreux, enthousiastes, solidaires.

Ces résultats ne sont pas là parce que je suis une enseignante merveilleuse ou parce que les enfants sont extraordinaires ou à haut potentiels. Non, on a testé leur QI : ils n’étaient pas plus élevés que la normale. Ce sont simplement des êtres humains qui ont été replacés dans un contexte favorable où on marchait dans le sens des lois de la vie, plutôt que dans un contexte où l’on lutte contre.

Comment a démarré cette expérience d’enseignement ?

Je n’ai jamais souhaité être enseignante. Ma démarche était de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de dire : avec 40% d’échec scolaire chaque année à la sortie du CM2, on s’est trompés, ça suffit ! J’étais profondément indignée par le système scolaire français. Ses mauvais résultats s’expliquaient parce qu’il n’a jamais été fondé sur la connaissance des mécanismes d’apprentissage et d’épanouissement de l’être humain. Et si nous repensions la classe en fonction de ces mécanismes, que se passerait-il ? On verrait les enfants épanouir des compétences cognitives et non cognitives extraordinaires ! C’était le postulat deMaria Montessori. J’ai naturellement repris ses travaux que j’ai enrichis avec les neurosciences et la linguistique française.

J’ai souhaité mener ce travail de recherche au sein de l’éducation nationale. J’ai donc passé le concours de l’éducation nationale. C’était simplement pour moi la meilleure façon d’infiltrer le système. Une fois le concours en poche, je suis allée taper aux portes des ministères pour leur demander de me laisser une carte blanche pédagogique. En 2011, le conseiller éducation de Nicolas Sarkozy puis le cabinet de Luc Chatel et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), à l’époque, ont été très attentifs à ma posture : la seule voie pour l’éducation de demain, c’est la voie scientifique, c’est comprendre quels sont les besoins de l’être humain. Il faut qu’on construise l’environnement scolaire autour de ça. La classe s’est ouverte en quelques mois.

Sur quels grands principes repose votre enseignement ?

J’ai repris les travaux de Maria Montessori, ses grands principes et je les ai traduits et enrichis à la lumière des neurosciences cognitives, affectives et sociales. Le premier de ces grands principes, c’est la plasticité cérébrale. Entre 0 et 5 ans, l’être humain possède une capacité cérébrale extraordinaire. Cela ne signifie absolument pas qu’il faille trop stimuler les enfants. Mais plutôt que leur environnement doit être riche, avec de grandes opportunités d’interactions langagières, soutenues et d’une grande variété. Ainsi, dans une même classe, il ne faut pas qu’un enseignant parle à 30 enfants du même âge. Mais plutôt des enfants d’âges différents, plus âgés, qui vont pouvoir parler à d’autres enfants. A la verticalité, il faut préférer l’horizontalité. Les enfants sont autonomes et peuvent parler ensemble toute la journée. Ce qui permet aux petits de développer beaucoup plus rapidement leur langage. Mais c’est aussi leur offrir une grande diversité culturelle : de la géographie, de la géométrie, des mathématiques, des occasions d’apprendre à lire et à écrire. Mais tout ça en suivant le moment où ils ont décidé de le faire et en le faisant de façon sensorielle.

C’est le deuxième grand principe : l’enfant est dans une période sensorielle. Cela ne sert à rien de lui dire : il faut faire ci, il faut faire ça. Il doit l’expérimenter lui-même. C’est ainsi que son cerveau va pouvoir se câbler. La lecture, les mathématiques, sont exercés par un biais sensoriel. L’enfant doit être actif. La classe lui offre des activités qui engagent leur concentration profonde et une répétition.

Le troisième principe, c’est que le cerveau humain apprend avec l’autre. L’apprentissage doit être horizontal : les enfants peuvent apprendre les uns des autres. Mais uniquement quand il y a une relation positive et bienveillante, pas dans une situation de stress, de compétition, ou de comparaison. Le climat doit être celui de la coopération, extrêmement bienveillant et aimant, et non jugeant. Il ne s’agit pas de juger positivement les enfants, mais de ne pas les juger tout court. C’est ni bien, ni mal, c’est ce que c’est. L’important est que l’enfant prenne du plaisir. Et l’instituteur doit encourager ce plaisir.

Concrètement, dans vos classes, comment étaient mis en œuvre ces grands principes ?

Tout d’abord, il n’y avait pas un seul niveau d’âge, mais deux ans de différence d’âges. C’est ce qui motivait les enfants. Certains « petits » se disaient : « whaou ; moi-aussi je vais être capable de faire ça, apprends moi ». Il va rester près du grand, le grand va être intéressé pour le montrer au petit. Cela crée une émulation sociale autour des apprentissages avec laquelle aucun enseignant ne peut entrer en compétition. Ensuite, les enfants étaient autonomes. De 8h30 à 16h00 le soir, ils choisissaient librement leur travail dans un cadre très structuré où les règles étaient très explicites. Ils pouvaient répéter ces activités autant de fois qu’ils le souhaitaient. Ils prenaient confiance en eux. Un enfant à Gennevilliers pouvait faire 4/5/6 activités. Ou alors une seule ou deux, parce qu’il était passionné par ce qu’il faisait.

Dans une classe traditionnelle, les enfants ne choisissent pas leur travail. C’est une activité le matin puis ils changent de groupe. Puisque l’activité est imposée, la plupart du temps les enfants ne sont pas motivés. Ils vont faire leur affaire le plus vite possible pour rejoindre le coin bibliothèque, ou le coin construction. A l’inverse, quand ils choisissent ce qu’ils veulent faire, les enfants sont passionnés, ils prennent confiance en eux... Cela leur donne des ailes !

Un autre paramètre pratique mis en place est l’accompagnement individuel : l’adulte va avoir tout son temps pour les enfants qui vont le demander. Les autres sont actifs. Dans une classe traditionnelle, on ne peut pas individualiser. Les enfants ont besoin de l’adulte en même temps. C’est épuisant ! Une autre chose, c’est la disponibilité, la bienveillance rendue possible par l’enseignant qui est moins dans une posture de stress. Ces conditions lui permettent à lui aussi de prendre plus de plaisir, et de faire réellement son travail d’accompagnement auprès des enfants.

Vous estimez que dans une classe traditionnelle, le plus souvent, le modèle d’enseignement proposé par l’ institution entrave les potentialités de l’enfant. Pourquoi ?

Par exemple, le problème de illettrisme est un non sujet. C’est juste que la plupart des outils que l’on donne aux enseignants entravent l’élan spontané d’écriture et de lecture des enfants, les enseignants s’épuisent et les enfants aussi. On ne connait, ni n’utilise les leviers de l’intelligence humaine. Par exemple, il faut permettre à l’enfant de faire ses propres expériences, en confiance, au moment où l’envie surgit, et toujours dans une relation à dimension humaine, plutôt qu’une relation à dimension didactique.

Pourquoi votre expérience a-t-elle pris fin ?

En 2012, lorsque le gouvernement est passé à gauche, le ministère de l’Éducation nationale n’était plus favorable à cette démarche. Il avait plutôt tendance à dire que quand on fait des expérimentations, on prend les enfants pour des cobayes. C’est aberrant : actuellement, tous les enfants de France sont des cobayes de méthodes qui n’ont ni été scientifiquement fondées, ni scientifiquement validées. J’ai passé les deux dernières années à me battre contre l’Institution. Les tests que je faisais passer en classe m’ont été interdits. Donc j’ai dû désobéir et les faire passer sur le temps scolaire avec la complicité des parents et d’un psychologue. Ce qui m’a valu de passer à côté de blâmes, de conseils disciplinaires. J’ai reçu de nombreuses menaces et humiliations...

Mais j’ai souhaité tenir pour arriver à la fin d’un cycle complet et pour accumuler de la matière à exploiter ensuite. La 3ème année, on m’a annoncé que mon matériel allait être retiré à la rentrée 2014. On m’a dit que je devais faire comme tout le monde, enseigner de façon traditionnelle si je souhaitais rester. Cela n’avait aucun sens pour moi, j’ai donc démissionné. Dans ma fiche d’inspection, il était écrit qu’il était très clair que les enfants de cette classe étaient en très grande réussite scolaire. « Tout ce qui est attendu de la maternelle est là, voire plus que là ». Mais c’est justement ce qui pose problème pour leur intégration, pour la suite de leur parcours scolaire ! m’a-t-on dit.

Si les méthodes que vous décrivez sont si fructueuses pour le développement et l’épanouissement de l’enfant, pourquoi ne sont-elles pas plus mises en œuvre par le corps enseignant ?

La première raison tient au fait que les enseignants ne connaissent pas forcément ce genre de démarche qui vise à autonomiser les enfants. La formation initiale est d’une pauvreté affligeante. On devrait pouvoir donner aux enseignants les grands invariants théoriques des mécanismes d’apprentissages humains et leur permettre de trouver des axes pratiques les plus cohérents en fonction de leurs moyens de terrain. L’un de ces invariants est par exemple que l’être humain apprend dans l’amour et la confiance, pas dans le stress. Cela parait simple mais cela remet en cause de nombreux paramètres traditionnels d’enseignement. L’école n’est tout bonnement pas pensée sur la base de la confiance.

Mais pour mener votre expérience, vous avez bénéficié de matériels Montessori importants. Est-ce que ces moyens ne limitent pas la reproductibilité de votre démarche dans l’ensemble du système éducatif ?

Absolument pas. Comme je l’explique sur le blog, il ne s’agit pas d’avoir du matériel spécifique. Un matériel didactique plus spécifique peut entrer progressivement et dans un second temps. Le plus important est le changement de posture de l’adulte vers l’enfant et le réaménagement de l’environnement de la classe pour permettre l’autonomie des enfants. Les enseignants peuvent commencer avec le matériel dont ils disposent déjà. Je viens d’accompagner 220 enseignants de maternelles publiques, certains accompagnés de leur Atsem, pour mettre en place un tel dispositif sans ou avec peu de moyens. Je crois qu’ils sont repartis enthousiastes et motivés. Ils sont décidés à changer leur pratique pour une démarche pédagogique plus "physiologique" et donc plus respectueuse. Ce sont des pionniers, ils vont ouvrir un nouveau chemin pour l’école dès cette rentrée. Je suis certaine qu’ils seront suivis par de nombreux autres à la rentrée suivante.

Propos recueillis par Simon Gouin

Photos et vidéos : copyright Céline Alvarez

Pour aller plus loin :

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10 août 2015 1 10 /08 /août /2015 07:41
Portugal : ce que la dépénalisation des drogues a entraîné

http://www.contrepoints.org/2015/08/05/216878-portugal-ce-que-la-depenalisation-des-drogues-a-entraine

Le 1er juillet 2001, le Portugal a réalisé quelque chose d’extraordinaire : il a abandonné la guerre contre la drogue ou, plus exactement, la guerre contre les toxicomanes, en décriminalisant toutes les substances contrôlées.

Le Portugal essaie toujours d’interrompre la distribution de drogues, mais, sur les quatorze dernières années, a cessé d’envoyer en prison ceux qui en possèdent ou en consomment.

Cette décision est d’autant plus remarquable que le pays avait bel et bien un problème à ce sujet : le Portugal était même au centre d’une « épidémie d’addiction » avec un Portugais sur cent dépendant de l’héroïne.

Mais avec ce changement de politique, les taux de MST et d’overdoses ont chuté de façon spectaculaire. Selon The Economist, depuis la décriminalisation, les morts provoquées par les drogues ont chuté de 80%, de 80 morts en 2001 à 16 en 2012. En parallèle, et sur la même période, le nombre d’héroïnomanes a décru de moitié, en termes absolus.

Et comme la consommation de drogue est traitée comme un problème de santé publique et non comme un délit ou un crime, le gouvernement se concentre sur les traitements médicaux et la réduction des dangers de cette consommation. Ainsi, plutôt qu’avoir des flics de plus en plus militarisés enfonçant des portes et opérant des fouilles corporelles aléatoires sur des individus pris dans la rue, le Portugal paye des psychologues et des spécialistes pour aider et accompagner les toxicomanes. Les ressources sont dirigées vers des aiguilles propres et des conseils médicaux au lieu de nouvelles menottes ou de cellules de prison.

On peut toujours pinailler pour savoir qui, de l’État ou des organisations caritatives, est dans la meilleure position pour résoudre les problèmes de santé des pauvres. On peut certainement être en désaccord avec la décision incohérente de maintenir illégal le versant production de drogues tout en légalisant leur consommation. Mais tous les amoureux de la liberté ne peuvent qu’applaudir le choix de s’écarter des politiques plus coercitives et plus violentes, et celui de s’approcher d’un plus grand respect de l’individu, de sa liberté de choix et, plus généralement, pour tout ce qui est pacifique.

- - -

Article en anglais: What happened when Portugal decriminalised drugs?

http://fee.org/anythingpeaceful/detail/what-happened-and-what-didnt-when-portugal-decriminalized-drugs



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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 18:49
La pollution de l'air coûte plus de 100 milliards d'euros par an : mes solutions

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/07/15/20002-20150715ARTFIG00046-la-pollution-de-l-air-coute-plus-de-100-milliards-d-euros-par-an.php

Mes solutions pour résoudre le problème très rapidement :

- Prélever 1 Milliard sur les 3.8 Milliards votés pour le budget de la défense. “Le Sénat a largement adopté ce mercredi en la modifiant l'actualisation de la loi de programmation militaire (LPM) 2015-2019, qui prévoit 3,8 milliards d'euros supplémentaires pour la Défense sur cette période.”

- Avec cet argent, développer des bornes électriques sur le territoire français. (tous les 50 km par exemple)

- Proposer aux français d’acheter une voiture électrique pour 3 000 euros maximum.

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 08:16
L'immeuble magique à TURIN

Je m’imagine vivre dans un endroit pareil. Quel plaisir de vivre ! Et qu’en plus j’ai la possibilité de cultiver quelques fleurs multicolores sur ma terrasse ! Quel plaisir pour les yeux ! Sans compter que les arbres diminuent la pollution en ville ! On aurait peut-être résolu le problème de cette pollution citadine ? Sans compter que les habitants seraient plus joyeux et sociabilisés, car la nature a un grand pouvoir, celui de nous mettre en harmonie avec nous-mêmes et avec l'infini.

http://fraisfrais.com/limmeuble-magique/

Au détour d’une rue à Turin en Italie, tu pourrais apercevoir une maison qui ressemble fortement à celle de l’arbre magique avec avec laquelle tu jouais quand tu étais petit. Non tu n’es pas sous drogue, mais tu as devant les yeux la nouvelle conception de l’architecte Luciano Pia. le nouveau purificateur d’air de la ville. L’immeuble est composé de nombreux appartements et pas moins de 150 arbres qui l’entourent. En plus d’être ésthétiquement très beau, ce concept n’offre que des avantages : les arbres absorbent pas moins de 200,000 litres de CO2 par heure ce qui offre une protection contre la pollution qui n’est pas négligeable dans une ville comme Turin. Mais les bienfaits ne s’arrêtent pas là, les arbres permettent aussi de couper les bruits désagréables tels que les sirènes ou klaxons incessants des véhicules mais la végétation génère également un microclimat à l’intérieur de l’immeuble : l’hiver, le soleil offre un climat tempéré et l’été les habitants sont protégés de la chaleur grâce aux arbres feuillus.

En plus d’être beau, cette architecture est respectueuse de l’environnement et permet de se prendre pour Robinson Crusoé au coeur de la ville. Alors qu’est ce qu’on attend pour faire ça en France ?

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 11:36
LIBERTÉ D’EXPRESSION EN FRANCE :  Un paysan bio sanctionné pour avoir affiché sa solidarité avec les Palestiniens

http://www.bastamag.net/Menace-de-sanction-pour-avoir-affiche-sa-solidarite-avec-les-paysans

La lettre recommandée de la mairie de Lodève, dans l’Hérault, est arrivée le 3 mars chez Mariano Pusceddu. Elle signifie à ce paysan bio qu’il encourt une exclusion de quatre semaines du marché de Lodève s’il affiche à nouveau des t-shirts de lacampagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) sur son stand de fruits et légumes. Cette campagne lancée en juillet 2005 appelle au boycott, au nom du droit international, des produits israéliens fabriqués dans les territoires occupés et les colonies israéliennes en Palestine (voir ici). Pour Mariano, solidaire des paysans palestiniens qui luttent pour leurs terres, la menace de sanction par la mairie est tout simplement jugée « incompréhensible ».

« Justice en Palestine »

Depuis l’été dernier, Mariano et sa femme relaient la campagne BDS en déployant derrière leur étal des t-shirts portant les mentions « Justice en Palestine » et « Boycott Israël Apartheid ». Mais le 21 février, deux policiers municipaux leur demandent d’enlever ces t-shirts, en évoquant une infraction au règlement du marché. « Ils nous ont dit que si nous ne les enlevions pas, ils verbaliseraient pour incitation à la haine raciale, souligne Mariano, contacté par Basta !. Je me suis senti profondément blessé et les gens présents ont vivement réagi. J’ai répondu que nous avions la liberté d’exprimer sur le marché notre solidarité avec la Palestine. » Alors qu’un attroupement se forme, les policiers décident de repartir après avoir pris les coordonnées de Mariano.

Le mercredi suivant, Mariano se rend sur son deuxième marché hebdomadaire, celui de Clermont-l’Hérault, à 24 kilomètres de Lodève. La gendarmerie vient à nouveau voir Mariano à la demande, lui dit-on, de la mairie de Lodève. Les deux gendarmes prennent des photos du stand avec les t-shirts puis s’en vont. « L’ambassade d’Israël serait apparemment intervenue, elle aurait appelé le sous préfet », confie Mariano, un point sur lequel la mairie n’a pas souhaité donner de précisions à Basta !. Mariano s’informe de ses droits auprès de l’association France Palestine Solidarité. Dans la foulée, une mobilisation de soutien au maraicher est organisée le samedi 28 février sur le marché de Lodève en présence de militants associatifs et d’organisations paysannes.

« Prosélytisme » contre solidarité

La mairie de Lodève fait de son côté valoir l’article 16 du règlement du marché qui stipule que l’on peut se voir interdire de marché pour un comportement troublant la sécurité, la tranquillité ou la salubrité publique. « Celui-ci ne permet pas de faire du prosélytisme, précise la maire socialiste Marie-Christine Bousquet au journal Midi Libre. Si chacun affiche ses opinions politiques, on en arriverait bientôt à la bagarre ».

« Je conteste l’interprétation du règlement par la mairie, souligne Mariano. Il n’y a eu aucun incident jusqu’à maintenant, seulement des discussions. Et rapprocher la campagne BDS d’une incitation à la haine raciale, c’est assez grave. Ce n’est pas le peuple juif que vise ce slogan, mais l’État d’Israël. On se solidarise avec le peuple palestinien, on ne supporte plus de voir ce peuple être opprimé. Pour que l’attaque de Gaza cet été ne se reproduise pas, il faut de la mémoire et de l’histoire. » Entre juillet et août 2014, l’offensive israélienne dans la bande de Gaza a causé près de 1 500 victimes civiles selon l’ONU (nos articles).

« Criminalisation du débat d’idées »

Cette affaire intervient dans un contexte où les procès en correctionnelle se multiplient contre les militants de la campagne BDS (notre précédent article). « La France est le seul pays "occidental" à pénaliser ainsi le débat démocratique »,souligne le professeur de droit Paul Alliès, rappelant le maintien en vigueur de la directive Alliot Marie de 2010 qui ordonne aux procureurs de la République d’engager des poursuites pénales contre tout personne appelant les consommateurs à ne pas acheter les produits israéliens. « Elle est tout simplement contraire à la liberté d’expression en criminalisant le débat d’idées. » Aucune réponse claire à ce sujet n’a pour l’instant été formulée par le ministère de la Justice.

Parallèlement, le 1er janvier 2014, est entrée en vigueur une directive de l’UE prévoyant que les accords avec l’État hébreu – bénéficiaire de tarifs douaniers privilégiés – ne s’appliquent pas aux territoires occupés depuis 1967 : la Cisjordanie, Jérusalem-Est, la bande de Gaza et le Golan. Dans l’immédiat, Mariano a décidé avec sa femme de ne pas suspendre les t-shirts BDS ce samedi au marché. « Ces deux marchés par semaine sont nos seuls débouchés commerciaux, nous n’avons pas envie de sacrifier notre avenir professionnel ». Il prévoit en revanche de demander un rendez-vous à la mairie de Lodève. « Nous voulons que les choses se résolvent de façon rationnelle sans troubler l’ordre public. »

@Sophie_Chapelle

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 12:59

http://www.sudouest.fr/2015/01/09/terroristes-islamistes-c-est-la-meme-mecanique-que-pour-les-nazis-1791819-6092.php

VIDÉO - Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik estime que les terroristes islamistes sont volontairement façonnés selon une mécanique identique à celle qui a amené au régime nazi

De passage à Bordeaux vendredi pour la parution de son dernier livre "Les âmes blessées" (Odile Jacob) et la commémoration de la rafle des juifs, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a participé à l'émission "Point de vue" sur TV7 Bordeaux (à voir aussi sur le site de TV7). Il y a longuement commenté l'actualité, le dramatique attentat de Charlie Hebdo et la prise d'otages de Vincennes. En voici les principaux extraits.

Comment expliquez-vous une telle violence au nom d'une religion ?

Cela s'est déjà vu dans le passé. Cela existe depuis longtemps. On met la haine dans des quartiers en difficulté, on repère les enfants, on leur offre des stages de formation. Ce sont des groupes politiques qui utilisent le terrorisme comme une arme. Quand la haine est semée, on repère les enfants les plus faciles à fanatiser et on les envoie au sacrifice. Cette organisation est financée par les gens du pétrole et de la drogue, qui ont des intentions politiques sur le Moyen-orient et l'Occident.

C'est un peu la théorie du complot ?

Ce n'est pas une théorie. Cela a déjà été fait. L'inquisition chrétienne relève du même processus. Le nazisme est parti de la belle culture germanique allemande, et en quelques années a mis le feu au monde. Des slogans sont entrés petit à petit dans la culture commune. La population s'est soumise à une représentation dépourvue de jugement. La société s'est imprégnée de ces idées.

Que faire aujourd'hui ?

On peut faire de cette tragédie une solidarité ou un massacre. Les musulmans français sont en danger. Ils risquent d'être agressés. 99% des arabes tués dans le monde le sont d'ailleurs par d'autres arabes. Ces phénomènes se sont produits dans l'histoire et se reproduiront.

Ces terroristes sont donc formatés et ne sont pas fous ?

Ce ne sont pas des fous, ni des monstres. Ce sont des enfants normaux et en détresse, façonnés intentionnellement par une minorité qui veut prendre le pouvoir. Ces enfants sont abandonnés, en difficulté psychosociale et éducative, et il faudrait d'abord les éduquer. Ils le sont par les réseaux sociaux qui sont une arme pour façonner ces jeunes. Internet véhicule une représentation facile de la réalité, une pensée paresseuse à l'origine de toutes les théories totalitaires. Avec une minorité d'hommes formés, payés et armés, manipulés et fabriqués, on peut détruire une civilisation. Cela a été fait. L'inquisition et le nazisme l'ont fait

En disant cela vous déresponsabilisez aussi ces terroristes ?

C'est un risque. Je pense aussi que l'on a toujours un espace de liberté. Mais je veux parler de la responsabilité de nos gouvernants qui ont abandonné culturellement les gosses de nos quartiers et les ont soumis à des manipulateurs. L'Allemagne nazi était très cultivée, mais la base de la société ne l'était pas du tout. C'est exactement la même chose dans les pays du Moyen-orient.

Est-ce la même mécanique dans la tête d'un nazi et d'un fondamentaliste islamiste ?

Oui, clairement. C'est la même méthode. Freud disait les mots désignent des choses au début, puis des choses qui ne sont pas là et c'est la fonction du symbole, et enfin ils finissent par ne plus rien désigner du réel. A ce moment là, on se soumet à un slogan. Quand une culture ne permet pas la rencontre et le débat, on est des proies et internet démultiplie le pouvoir de ces manipulateurs.

Boris cyrulnik :Terroristes islamistes : "C'est la même mécanique que pour les nazis"

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